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LA BRASSERIE BARBES AU COEUR DU 18 EME

  • Photo du rédacteur: Izmaqueen Jeune
    Izmaqueen Jeune
  • 30 mars 2016
  • 4 min de lecture

Hello mes Queens !

Aujourd’hui je partage avec vous une petite adresse que j'ai testée.

Il y a quelques jours j ai été chiner dans le 18ème . En sortant du métro

je tombe sur ce restaurant dont j’avais entendu parler « La Brasserie Barbès »

 

Inaugurée au printemps 2015, la Brasserie Barbès fait couler beaucoup

d’encre depuis son ouverture. En décalage avec le quartier et trop chère

pour les uns ou brasserie populaire et moderne pour les autres, une question

demeure : on y mange comment, à la Brasserie Barbès ?

Après un incendie et deux ans de travaux, l’angle du boulevard Barbès et

du boulevard de la Chapelle est enfin réhabilité. Suite à l’incendie qui a

ravagé le magasin discount Vano en 2011, les serials gentrificateurs

Pierre Moussié et Jean Vedreine (Le Mansart et Le Sans Souci à Pigalle

pour Jean, et Chez Jeannette et Le Floréal pour Pierre) ont finalement eu

l’accord pour reprendre le fond de commerce, passé in extremis sous le

nez de KFC qui était aussi intéressé par cet endroit bien placé.

En face du métro Barbès Rochechouart, entre les vendeurs de clopes à la

sauvette et les magasins bon marché, se dresse fièrement un tout nouveau

lieu. Flambant neuve, tout de blanc immaculé vêtue, la Brasserie Barbès

attire l’œil et les critiques des médias comme des riverains : « (…) avec

sa carte prohibitive et ses airs de refuge pour gens bien nés, la Brasserie

Barbès fait tâche dans l’un des quartiers les plus pauvres de la capitale. »

pour les Inrocks, « (…) bâtiment (…) ressembl[ant] à un bug dans Sim City :

il n’est pas à sa place. » pour Slate.fr, ou encore « C’est beau, (…) mais

peut-être un peu trop. Ça sonne faux là dedans. » comme en témoigne

une habitante du quartier pour le webzine Retard. Cependant, d’autres

ont été conquis par le concept, à l’instar de Télérama (« authentique café “parigot” »)

Et en effet, le lieu est très beau, et combine astucieusement modernité

et codes bistrotiers. Sur trois étages et 600 m2, nous trouvons

au rez-de-chaussée une grande salle dont une partie terrasse pour la

brasserie/café. Le premier étage est divisé en deux : d’un côté un

restaurant avec de grandes baies vitrées, de l’autre un patio (fumeur)

avec toit ouvrant. Le deuxième étage comporte une rotonde vitrée réservée

pour la partie bar-dancing ainsi qu’un roof-top avec transat et plantes vertes,

qui n’est toujours pas ouvert au public (malgré une communication en grande

pompe autour de ce toit-terrasse).C’est beau, sympa, pas si grand, très bruyant

et ça brasse du monde (préparez-vous à attendre).

Le service est sympa, serveurs « à la cool » malgré leur tenue de brasserie

chic, quoique légèrement familiers pour certains.

La carte est relativement courte et classique, beaucoup de plats

traditionnels (côte de bœuf, coquelet laqué, carré d’agneau, tartare

de bœuf, burger) sans grande originalité, pas vraiment adaptés pour

la saison (ici l’été). Pour ceux qui on envie de légèreté ou de verdure,

pas de chance, une seule et unique salade est proposée pour le dîner.

Salade de mâche, pois chiches frits, piquillos au fromage frais, olivettes,

raisins blonds, câpres, artichauts, faisselle de chèvre et graines de tournesol

Généreuse et joliment dressée, cette salade est appétissante et originale.

Goûteuse et fraîche, elle est parfaite pour les jours d’été. C’est une bonne

surprise, et elle change des sempiternelles salades du cantal, de chèvre chaud

ou encore du chef (au choix). Petit incident pour la salade dont il manquait un

ingrédient (les artichauts), chose rectifiée après s’être fait gentiment taquiné

par le serveur (à 14 € la salade, oui, on aimerait que tous les ingrédients soient

présents).

Carte des desserts assez courte (6 choix) et peu de desserts à l’assiette mais

plutôt des desserts de type boutique, à l’image de ce chou façon Paris-Brest

sans le trou. Tout comme les plats, la carte est classique et les desserts pas

vraiment légers (mille-feuille, tarte au chocolat, v acherin…) compte tenu de

la saison. Dommage.

Choux praliné, amandes caramélisées

Le chou est très simple et assez gros, dénué de fioriture mais paré d’un petit

napperon en papier désuet et pas pratique du tout. Le chou est fait maison et

du jour, bien cuit, pas détrempé par la crème ni ramolli par un séjour prolongé

au frais. Quant à la crème au praliné, elle est mousseuse et goûteuse, pas trop

lourde ni trop grasse. Le tout est bon et frais. Par contre, la mention « amandes

caramélisées » dans l’intitulé du dessert restera un mystère.

Les prix

Prix correspondants à une brasserie chic et tendance parisienne (indépendamment

du quartier), c’est-à-dire :Café : 2,40 €Salade de mâche : 14 €Plats compris entre

16 et 32 € pour le dînerDesserts entre 6,50 € et 7 €

En résumé

Il y a la forme et le fond. La Brasserie Barbès à la forme d’un lieu tendance

et hipster et le fond d’une brasserie assez conventionnelle, sympa mais pas

exceptionnelle. La cuisine est bonne et fraîche, tout est fait maison et bien

exécuté, on y mange bien.

Et pour rejoindre les critiques précédemment citées, le lieu dénote complètement

avec le quartier (toujours l’un des plus pauvres de Paris, qui, malgré l’apparition

de commerces tels le Louxor, La Grande Récré et Gibert, n’a pas l’air spécialement

en pleine mutation, il est plutôt encore dans son jus), ce qui peut laisser un sentiment

de malaise accentué par la présence de vigiles à partir de 18h. Si, en règle générale, la gentrification des quartiers se fait en douceur avec des commerces plus discrets et

moins ambitieux, c’est raté pour la Brasserie Barbès, et c’est bien ça qui lui est reproché.

Des bisous

Informations pratiques

Brasserie Barbès

2, boulevard Barbès75018 paris

Ouvert tous les jours de 8h à 2h.


 
 
 

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